Caroline : l’appartement
On est toujours resté en contact par téléphone ou par email. À cette période, je vivais avec 7ansdemalheurs, j’alternais le chômage avec des missions intenses, comme mes huit mois à Valladolid. La vie devenait de plus en plus pénible avec ma compagne, qui vivait sans cesse les mêmes turpitudes. Son égoïsme et sa fuite de son rôle de tutrice me devenait, là encore, insupportable (voir les récits de 7ansdemalheurs).
Je pense que Caroline comprenait mes affres, sans que je m’en sois réellement ouvert. Et, dès que j’ai retrouvé un boulot, nous avons décidé de nous revoir. Je venais d’avoir une mission en plein centre de Paris, dans un cabinet d’ingénierie, cabinet qui me recrutera plus tard.
On se donne rendez-vous porte d’Orléans, car la belle travaillait pas loin, et que pour moi, en quelques stations de métro, je pouvais y être aisément.
Elle arrête sa voiture à ma hauteur, j’entre, et là, dès que nous nous sommes fait un petit baiser chaste, je la vois remonter sa jupe, offrant à la vue des passants son sexe lisse, retirer un bas après avoir pris dans son vide-poche une paire de bas neuve. Et dire tout naturellement :
- Et encore une paire de foutue ! C'est une ruine, à force…
Je crois bien que je n’ai jamais vu, ni revu d’ailleurs, une femme aussi à l’aise pour changer des bas en public !
- Tu es vraiment très exhibitionniste !
- Qui ? Moi ? Me demande-t-elle avec un air mutin et les yeux qui papillonnent.
Après un court trajet en ville, comme convenu dans l’après-midi au téléphone, nous nous retrouvons à dîner en terrasse (c’est-à-dire une table sur le trottoir dans la rue, restaurant parisien oblige) dans un petit établissement que Caroline aime particulièrement. La discussion tourne autour du SM et de l’homosexualité.
- Et finalement, tu préfères quel côté de la sexualité ? Les hommes ou les femmes ?
- Disons que j’aime particulièrement la douceur perverse de mes petites camarades de jeu. Les hommes sont souvent plus timides quand on passe aux choses sérieuses, les femmes vont à fond, quand elles sont décidées.
Je confirme, il est plus difficile de chauffer une femme, mais quand elle est chaude, il faut impérativement que ça parte, et fort encore.
- Je trouve surtout que les femmes sont bien plus physiques que les mecs ! j’ai emmené quelques femmes en club, c'est long pour les persuader, long une fois sur place pour, les décider à franchir le Rubicon, mais quand c'est fait, on ne les arrête plus ! Alors que les mecs, souvent, après une première giclée, ils se sauvent la queue entre les pattes. Bien sûr, il y a des exceptions, c'est une généralité, pas une règle stricte.
J’en profite pour enfoncer le clou et essayer de mieux comprendre cette femme que je connais depuis déjà vingt ans.
- Quand tu parles de perversité de tes petites camarades, tu as des exemples ?
- Oui, par exemple, une femme qui me lèche ne va pas s’offusquer de quelques gouttes d’urine quand j’arrive à l’orgasme. Les mecs, eux, veulent croire que ce n’est que de la cyprine !
- Je vois…
- De même, une salope qui a décidé de mordre le clitoris, ne va pas cesser au premier petit cri, elle voudra aller jusqu’au bout de ce qu’elle a prévu.
- Et ce côté Domina, alors ?
- J’aime dominer quand mon partenaire ou ma partenaire, ne va pas assez loin dans le jeu, quand je trouve ça trop plat, pas assez érotique. Là, souvent, je prends le dessus.
- Et ça se traduit comment ?
- Souvent, ça commence par des piques verbales, puis si ça va dans le sens que je veux, ça devient plus physique, je sais comment proposer une fessée, du martinet, etc.
- J’imagine bien ta force de persuasion.
- Et toi alors ?
- Moi, j’aime humilier, que la soumise ait honte, qu’elle se sente perdue, stressée, ainsi, quand dans mon immense mansuétude, je l’autorise à jouir, c'est d’autant plus fort qu’elle a été fortement stressée juste avant.
- Finalement, tu es plus machiavélique que sadique !
- Oui, on peut voir les choses de la sorte.
- Et si tu tombes sur une maso ?
- Je sais manier cravache et fouet… mais les vraies masos sont rares…
- Je ne trouve pas, j’ai pas mal de copines bien masos !
- Tu dois savoir mieux gérer tes conquêtes que moi !
Après le repas, nous faisons quelques pas dans les petites rues parisiennes, puis nous rentrons à son appartement de courtpasserelle (pour ceux qui ne connaissent la banlieue sud c'est après courtjumelle).
Durant la route, elle me conte une soirée avec un vieux monsieur très digne, qui lui a apporté des roses, et lui a donné dix coups de canne (on est loin des mille verges !). Et le lendemain, un samedi, elle a reçu un énorme bouquet de roses rouges, de la part de ce monsieur, comme quoi, il avait particulièrement apprécié la soirée.
Je me demande, s’il y a là un message ?
L’appartement de la belle est vaste. Un grand eux pièces dans lequel on aurait pu tailler un beau trois pièces.
Avant d’aller prendre une douche, le bac était trop petit pour la prendre à deux, dommage, mon hôtesse se déshabille avec une science du strip-tease peu commune. Elle chercherait à m’exciter qu’elle ne ferait pas autrement.
Elle sort de la douche, j’y entre. Ensuite, je la rejoins au lit. Nous passons une soirée épique, faite de baisers doux et de parties de cochon cochonne endiablées.
Nous passons trois soirées comme celle-ci, extrêmement agréable, inoubliable. Malheureusement, le travail commande et je dois partir sur le chantier de construction d'une papeterie à laquelle je participe. Un job passionnant, le suivi des installations que j’ai commandées, et la vérification par rapport aux normes et à mon cahier des charges, la vérification des matériels, de leurs mises en place. Bref, une supervision hyper intéressante, mais hyper crevante aussi
Caroline comprend parfaitement la situation, elle. Alors que 7ansdemalheurs m'en veut, parce que je suis en mission toute la semaine et parfois même le week-end.
Comme rien n’est officiel avec Caroline et qu’elle aussi ses envies à assumer, nous reprenons nos discussions par téléphone ou par email.
C'est à cette époque, qu'elle rencontre l'homme dont elle tombe follement amoureuse et qui sera, par la suite, son époux. Je serais même invité au mariage, mais je n'aurais pas le loisir d'y aller, coincé par le boulot où j'y passe quelques week-ends tout de même ?
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